Santé de la reproduction : le Sénégal priorise la synergie d’action

Le Sénégal est l’un des bénéficiaires du Mécanisme de financement mondial en soutien à l’initiative (GFF), lancé par les Nations Unies, le Groupe de la Banque mondiale et les gouvernements du Canada, de la Norvège et des États-Unis en juillet 2015. Il s’agit d’un mécanisme de soutien pour la santé de la reproduction, de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent(e) (SRMNEA). La société civile n’est pas en reste et accompagnera l’état sénégalais dans l’atteinte de ces objectifs.

Le Mécanisme de financement mondial en soutien à l’initiative « Chaque femme, chaque enfant » est un dispositif de financement essentiel à l’appui de la Stratégie mondiale révisée pour la santé des femmes, des enfants et des adolescents du secrétaire général des Nations Unies (2016-2030).

 

En tant que pays de la deuxième vague du GFF, le Sénégal doit saisir les opportunités offertes par ce programme pour améliorer plus rapidement ses résultats en matière de SRMNEA. Cette stratégie fait appel à l’implication de tous les acteurs de la société. La société civile sénégalaise compte bien suivre cette dynamique et accompagner les acteurs étatiques.

« La société civile est un secteur très dynamique, mais qui héberge aussi des énergies intellectuelles extrêmement fortes et cela fait qu’en les invitant à participer au processus de développement de la santé, l’État ne fait que se renforcer à partir de ce groupe. » — Samba Kor Sarr, chef de la division Recherche au ministère de la Santé

Le GFF soutient les initiatives prises par les pays en s’appuyant sur les compétences particulières de tous les acteurs impliqués dans les interventions en matière de SRMNIA. La santé est un secteur inclusif et chaque intervenant doit apporter sa pierre à l’édifice pour offrir à la population les meilleurs soins.

«La Société civile est aujourd’hui une entité importante sur laquelle nous comptons pour accélérer le processus de développement de la santé, accélérer la mise à disposition d’une offre de santé de qualité et c’est cela qui, aujourd’hui, nous a motivés à être ensemble pour proposer un plan d’action qui va donc nous permettre d’aller beaucoup plus vite et être beaucoup plus efficaces » – Samba Kor Sarr chef de la division Recherche au ministère de la Santé

Le Sénégal obtient de bons résultats en termes de santé de la reproduction. L’ensemble des objectifs fixés dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD) a été atteint, sauf celui de la mortalité maternelle. C’est pourquoi les acteurs de la santé comptent beaucoup sur le GFF pour surmonter ce dernier obstacle.

Les efforts soutenus du gouvernement du Sénégal ont permis d’enregistrer depuis 1990 des progrès continus en matière de santé de la mère, de l’enfant et de l’adolescent(e) :

  • Le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a diminué, passant de 185 à 54 décès pour 1000 naissances vivantes entre 1990 et 2015 ;
  • Le taux de natalité des adolescentes a reculé, passant de 154 à 90 naissances pour 1000 femmes âgées de 15-19 ans entre 1990 et 2014 ;
  • Le taux de fréquentation des services de soins prénataux (au moins une consultation) a atteint 96% en 2014 ;
  • En 2014, 77% des accouchements ont eu lieu dans un établissement de santé.

Aujourd’hui, les financements sont disponibles pour guérir les maux du secteur de la santé de la reproduction. La société civile est plus au fait des réalités des populations et est prête à apporter son aide pour une synergie d’action efficace.

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