Les pays de l’Afrique de l’Est souhaitent avoir plus de données géospatiales pour lutter contre les crises alimentaires et la sécheresse. Réunis au Kenya pour la conférence du Centre régional de cartographie des ressources pour le développement (RCMRD), les scientifiques ont noté l’importance de ces données pour une agriculture pérenne.
Cette rencontre de Nairobi est d’une grande importance pour les scientifiques et les agriculteurs d’Afrique. La conférence a pour but de partager les connaissances sur la façon dont les pays africains pourraient se servir des données d’observation de la terre pour trouver des solutions durables à des défis tels que la sécheresse, la famine et les pénuries d’eau.
À Nairobi, où est basé le Centre régional de cartographie des ressources pour le développement, les scientifiques africains travaillent avec des partenaires au développement. Cette collaboration permet de fournir des services technologiques géospatiaux, tels que la surveillance de l’évolution de la sécheresse, les prédictions en matière d’inondation et la cartographie de la couverture terrestre, pour aider les gouvernements et d’autres institutions à répondre aux conditions météorologiques extrêmes et renforcer la résilience.
«L’agriculture est l’un des secteurs les plus évoqués, mais elle est souvent négligée en termes pratiques», a déclaré Shuaib Lwasa, professeur agrégé au département de géographie, de géo-informatique et des sciences du climat de l’Université de Makerere, en Ouganda.
«Nous attendons souvent que des crises se déclenchent avant d’agir. La préparation limitée aux catastrophes et l’absence d’engagements en faveur de politiques scientifiques ont conduit à des crises qui paralysent l’économie de la région, l’agriculture étant le secteur le plus durement touché.»
– Shuaib Lwasa
Cette démarche s’inscrit donc dans la prévention. Emmanuel Nkurunziza, directeur général du RCMRD, a pour sa part déclaré que l’Afrique subsaharienne a besoin des sciences de l’espace pour prendre des décisions, en particulier dans l’industrie agricole, qui est l’épine dorsale de l’économie de la région.