La justice pour tous n’est pas un luxe ! Cinq pistes de réflexion

Les maux dont souffre la justice en Afrique sont connus. Décalage entre les grands principes et les pratiques ; hiatus entre grandes affirmations ou autres envolées lyriques et réalisations concrètes ; discordance entre des conceptions encore trop souvent héritées du passé colonial et les mentalités de nos pays ; insuffisance des moyens. Mais surtout, absence de volonté politique. Or, la justice est un des piliers de l’État de droit et le principal baromètre de la gouvernance. Elle est rendue au nom du peuple. Un peuple, qui reste plus que méfiant vis-à-vis d’elle et de ses acteurs.

La situation, assez désespérante, de la justice en Afrique peut se comprendre. On peut y trouver des explications, mais pas d’excuses. Toutes les justifications du monde ne suffisent pas à dédouaner nos États et nos élites. Nos manquements sont impardonnables, et nos peuples ne nous les pardonnent pas.

N’en déplaise à certains, la justice n’est pas un luxe, c’est l’une des conditions sine qua non du développement, au même titre que la santé, l’éducation ou les infrastructures

N’en déplaise à certains, la justice n’est pas un luxe, c’est l’une des conditions sine qua non du développement, au même titre que la santé, l’éducation ou les infrastructures. Sans justice digne de ce nom, jamais l’Afrique ne parviendra à aller de l’avant. Et réformer la justice n’est pas une sinécure, nous en savons quelque chose…

Commencer par appliquer les lois existantes

Il y a bien de grands principes, des textes, les devises aux frontons des édifices publics, les constitutions et les lois, qui nous affichent une justice quasiment impeccable. Tout cela reste pourtant formel et théorique. Dans la pratique, c’est quelque peu différent. L’indépendance, ce principe inscrit dans nos textes nationaux, sous-régionaux ou continentaux – de Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à l’Union africaine (UA) en passant par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) – est souvent foulée aux pieds. Le pouvoir, politique ou financier, se tient sur ses gardes et n’entend pas voir des magistrats trop indépendants.

Dans nombre de nos pays, le président reste le premier magistrat, il nomme les membres des Conseils supérieurs de la magistrature et les personnes composant les instances anti-corruption. En matière de justice continentale et de lutte contre l’impunité, nous passons notre temps à critiquer – souvent à juste titre – la Cour pénale internationale (CPI) , mais nous savons bien que les structures africaines existantes sont plus qu’embryonnaires et que, faute de moyens notamment, il faudra bien des années avant leur réelle mise en place.

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