KIGALI: Un groupe de 10 ingénieurs rwandais, dont des civils et des militaires, ont entamé cette semaine une formation approfondie dans l’utilisation du nouveau radar météorologique, que le Rwanda vient de se doter, et qui utilise une technologie de pointe, a indiqué jeudi une source officielle à Kigali.
Il est prévu que la formation de six semaines va se focaliser notamment sur l’utilisation des nouvelles technologies exploitées par ce radar dénommé « Doppler », non seulement dans la coordination des systèmes de contrôle aérien, mais aussi en fournissant des prévisions météorologiques précises en temps réel, selon les organisateurs.
D’après le département rwandais de la météorologie, la formation consiste en outre à améliorer les compétences des utilisateurs de cette technologie afin que le système puisse émettre des alertes en cas d’éventuels phénomènes météorologiques extrêmes.
Selon le Coordinateur du « Fonds Vert » du Rwanda, Alex Mulisa, ce programme s’inscrit dans une nouvelle stratégie nationale visant à promouvoir les initiatives de résilience et d’adaptation aux changements climatiques.
« L’objectif visé à travers cette formation est d’intégrer l’adaptation aux changements climatiques et la réduction des risques de catastrophe dans le secteur de la météo « , a indiqué Alex Mulisa.
On rappelle que depuis 2015, le Rwanda grâce à son initiative « Fonds Vert » (Green Funds) à travers son service de météorologie s’est doté système de radar « Doppler C250P », très connu notamment pour produire une mesure de la vitesse du vent et des précipitations avec précision
Plus précisément, ces ingénieurs seront formés à l’utilisation et l’interprétation des données concernant le cisaillement du vent fournies par l’équipement installé à l’aéroport, indique-t-on.
Commentant sur cette initiative, l’un des instructeurs à cette formation, Kim Weaver, a déclaré qu’il faudrait consacrer beaucoup d’efforts à l’enseignement des techniques d’étalonnage pour s’assurer que les données radar soient de la plus haute qualité.
« Un accent particulier sera mis sur la configuration, l’exploitation et le maintien du nouveau système« , a-t-il ajouté.
Actuellement, les services météorologiques nationaux africains ont un accès libre à des produits internationaux à travers « Eumetcast » ou l’Internet pour faciliter leurs prévisions météorologiques opérationnelles. Toutefois, ces pays font face à des défis liés au manque de formation pour maîtriser les nouveaux outils.
