Des membres de la WANATeam ont vécu au plus près de la population subsaharienne résidente au Maroc, notamment auprès de celle qui n’a d’autres choix que de tenter de rejoindre l’Europe clandestinement. Aujourd’hui, nous voudrions apporter un éclairage sur les modalités de cette traversée, l’étape ultime de l’aventure migratoire !
Se rendre aux portes de l’Europe
Si l’Europe est dans la tête de tous les migrants subsahariens irréguliers tout juste arrivés au Maroc, elle finit par entrer dans la tête de ceux qui se sont retrouvés à Rabat ou ailleurs dans le royaume légalement. L’absence d’opportunités combinée au temps qui passe, les migrants ont l’impression de perdre leur temps. Avec Melilla et Ceuta, il faut dire que l’Europe est si proche depuis le Maroc… Avec environ 85 000 habitants chacune, ces deux villes espagnoles de 12,3 et 19 km² sont situées sur la côte marocaine.
Les territoires de souveraineté espagnole sur la côte marocaine. Source : Yves Zurlo, 2011
Côté Maroc, ces enclaves constituent des portes d’entrées vers l’Europe pour des milliers d’Africains en quête de jours meilleurs. Malgré le danger, les migrants se risquent à tenter sans cesse de forcer les barrières qui les séparent de l’el dorado qu’ils cherchent à atteindre depuis de longs mois voire de nombreuses années. En attendant le moment idéal, ils campent du côté marocain de la frontière.
Attendre le moment idéal pour traverser
L’attente se fait dans la forêt. Celle près de Nador dans le but de rejoindre Melilla et celle de Fnideq non loin de Ceuta. Arrière salle de la traversée, la forêt possède une organisation sociale qui lui est propre. A l’image des camps comme celui qui existait à Oujda ou celui qui existe aujourd’hui à Fès, les subsahariens se regroupent par nationalité, sous la responsabilité d’un chairman qui est en règle général également le connexion-man.
Poursuivez la : Comprendre la traversée clandestine depuis le territoire du Maroc !
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