Précurseur du mannequinat en Tanzanie, Miriam Odemba reflète la splendeur de ce pays aux mille et un attraits. Elle y est considérée comme la première reine de beauté. De Johannesburg à New York en passant par Pékin, elle a défilé sur les plus grandes scènes du monde. Toujours active, elle entreprend d’inciter une nouvelle génération de mannequins.
M comme mode (son domaine d’activité), mannequin (son métier), ou encore Massaï (son ethnie), Miriam mène simplement une vie en M. Des podiums de concours de beauté aux impressionnants tapis de défilé de mode, elle a marqué l’histoire moderne de son pays.
Très tôt, Miriam Odemba s’engage à apporter sa touche pour valoriser le mannequinat. Et pour y arriver, elle se sert de la passerelle des concours de beauté. À 14 ans (1997), elle fait croire qu’elle en a quatre de plus dans le seul but de participer à une compétition de beauté, Miss Temeke. Armée de courage et de détermination, elle remporte l’édition, malgré son balbutiement dans le domaine.
Elle enchaîne immédiatement avec le concours de Miss Tanzania la même année, où elle termine parmi les 10 finalistes. Elle remporte ensuite le titre de Miss Afrique de l’Est en 1998. Miriam acquiert de l’expérience et se construit une image. Présente dans toutes les émissions télé et à la une des magazines, elle renforce sa notoriété.
«J’ai arrêté tôt ma scolarité pour poursuivre mon rêve Et je n’ai jamais chômé. Je n’ai jamais perdu espoir, je savais que je devais continuer à travailler dur pour devenir quelqu’un.» – Miriam Odemba.
Miriam met le cap sur l’Afrique du Sud en 1999. Elle y remporte l’une des plus grandes compétitions de mannequinat du continent : Face of Africa. Ambitieuse et déterminée, elle embrasse une carrière internationale de mannequin, son rêve de toujours. Elle devient la première tanzanienne à décrocher un contrat avec la prestigieuse agence de mannequins internationale Élite de New York, avec qui elle reste associée pendant un an.
De retour au bercail au début des années 2000, elle prend un peu de recul et de repos. Après un détour en Afrique du Sud, elle participe à Miss Earth, l’un des quatre plus prestigieux concours de beauté au monde.
Désignée première finaliste de la compétition, elle décroche la couronne de Miss Earth Water – un premier titre majeur pour une Tanzanienne dans un grand concours de beauté.
Après cette expérience, elle s’exile en Chine, où elle passe cinq ans et relance sa carrière. «À l’époque, il n’y avait pas beaucoup de mannequins noirs, et les Chinois m’ont vraiment ouvert la porte. Singapour, Shanghai, Hong Kong», explique Miriam Odemba.
Again And Again And Again Thank you my photogher my best Friend @elenaivskaya pic.twitter.com/fnoyDSKooa
— Miriam Odemba (@Odemba4) 13 septembre 2017
Véritable star pour ses compatriotes, Miriam est considérée comme le Kilimandjaro du mannequinat tanzanien. Elle a tracé la voie du métier dans le pays. Pour avoir fait du vêtement son leitmotiv, Miriam représente la femme qui se trouve dans les armoiries de la République unie de la Tanzanie. Majestueuse et élégante, celle-ci a les pieds sur une tige de coton.
Depuis mai dernier, Miriam incite la jeunesse tanzanienne à pratiquer une activité physique. Elle organise les courses «Run with Odemba».
Du haut de ses 34 ans, Miriam, pétrie d’expériences, reste toujours active. À Paris, où elle vit maintenant, elle fait des castings et shootings en freelance. Visiblement, sa beauté ne flétrit pas avec le temps. Elle envisage de transmettre à la jeune génération sa flamme. «On m’a tellement donné que je veux donner la chance à la nouvelle génération à mon tour», affirme-t-elle.
Polyglotte (swahili, français, anglais, chinois), Miriam Odemba s’apprête également à inaugurer sa Fondation pour soutenir des projets innovants et porteurs en Tanzanie et promouvoir la culture massaï.