De l’urgence de célébrer les cinéastes africaines

Capture d'écran Youtube, interview avec Alice Diop réalisée par Forum des Images

Le paysage cinématographique africain était essentiellement composé d’hommes et « parsemé de quelques rares figures féminines ». Parmi les pionnières, l’Egyptienne Aziza Amir, de son vrai nom Moufida Mohamed Ghanim (1901-1952) qui a réalisé le film Laila (Egypte, 1927), la Camerounaise Thérèse Sita-Bella (1933-2006) et la Sénégalaise Safi Faye qui réalise en 1975 Lettre paysanne (Kaddu Beykat), le premier long-métrage par une Africaine subsaharienne intitulé. Son film Mossane était sélectionné au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) en 1997.

Après ces aînées, on peut citer l’algérienne Djamila Sahraoui qui a remporté l’Etalon d’argent au Fespacoen 2013 avec son long métrage Yema. La togolaise Anne-Laure Folly a réalisé une vingtaine de documentaires à caractère socio-politique parmi lesquels Les Oubliées dans lequel elle traite de la guerre de 30 ans en Angola à travers le regard des femmes.

 

Monique Mbeka Phoba, Congolaise, a réalisé une dizaine de documentaires et une fiction, dont le documentaire Entre la coupe et l’élection en 2007 et la fiction Sœur Oyo en 2013 qui conte la vie des écoliers dans un pensionnat catholique. La jeune génération de réalisatrices du continent manifeste une détermination à faire carrière dans le 7ème art, en particulier les jeunes sorties des écoles de cinéma.

Des comédiennes talentueuses

Bien qu’en majorité, elles n’aient pas encore une grande notoriété à l’instar des vedettes occidentales, les actrices africaines ne manquent pas de talents. En effet, plusieurs comédiennes sont félicitées pour leur talent. Aussi le prix de la meilleure interprétation féminine au Fespaco a-t-il été décerné à Samia Meziane dans Voyage à Alger d’Abdelkrim Bahloul en 2011 et à Mariam Ouédraogo dans Moi Zaphira d’Apolline Traoré en 2013. Deux ans après, Maïmouna N’Diaye dans L’œil du cyclone de Sékou Traoré l’a remporté en 2015, suivie de Noufissa Benchahida dans A la recherche du pouvoir perdu de Mohamed Ahmed Bensouda en 2017.

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